Comment se préparer à un entretien technique (même si on est stressé).

L’entretien technique, ce moment redouté par tant de développeurs, débutants comme expérimentés.

Pourquoi est-ce si stressant ? Et surtout, comment éviter de laisser le stress tout gâcher ?

Il faut d’abord comprendre une chose essentielle : le stress est une réaction normale. C’est le cerveau qui perçoit l’entretien comme un “danger” potentiel, perte d’opportunité, peur de l’échec, du jugement, ou simplement de ne pas être à la hauteur.

Le problème, ce n’est pas d’avoir du stress.
Le problème, c’est de ne pas savoir le gérer et de le laisser prendre le contrôle.

Résultat : on perd ses moyens, on oublie ce qu’on sait, on panique. Alors qu’en réalité, ce n’est pas une question de compétence. C’est une question de préparation — technique, mais surtout mentale.

Dans cet article, on va voir comment comprendre, apprivoiser, et transformer ce stress… pour que l’entretien devienne une occasion d’exprimer ton potentiel, et pas une épreuve à survivre.

Qu’est-ce que le stress, vraiment ? 

Le stress n’est pas ton ennemi. C’est un signal.
Il apparaît quand quelque chose a de l’importance pour toi, comme cet entretien où tu veux bien faire, te prouver, réussir.

Le problème, ce n’est pas d’être stressé·e.
Le vrai risque, c’est de laisser ce stress te submerger, sans en comprendre l’origine.

En réalité, le stress te montre où tu es en train de grandir. Il met en lumière tes doutes, tes attentes, tes croyances (“je ne suis pas assez bon”, “je n’ai pas droit à l’erreur”…).

Et si tu prenais ce stress comme un allié ? Un guide qui t’aide à te préparer, à progresser, à te recentrer sur l’essentiel

Se préparer techniquement (sans paniquer)

Tu ne peux pas tout prévoir. Mais tu peux préparer ton terrain, pour ne pas être pris·e au dépourvu sur des points basiques.

Voici quelques idées simples et utiles :

  • Revois les bases : syntaxe, concepts clés, structures de projet, requêtes courantes… selon la techno visée (Laravel, Vue, etc.).
  • Prépare un ou deux projets récents dont tu pourras parler. Pas besoin qu’ils soient parfaits, mais tu dois pouvoir expliquer ce que tu as fait, pourquoi, et ce que tu en as appris.
  • Fais des exercices pratiques : quelques katas sur Codewars, un challenge Frontend Mentor, ou un problème sur LeetCode… juste pour te remettre en mode “résolution”.
  • Teste-toi à voix haute : imagine qu’on te pose une question et entraîne-toi à répondre. Ça muscle ton expression et te rend plus fluide le jour J.

L’objectif, ce n’est pas de devenir un robot qui récite.
C’est d’être capable de réfléchir clairement, et de montrer ta logique. Même si tu n’as pas tout bon.

Se préparer mentalement

L’un des plus gros blocages pendant un entretien, c’est cette pensée :  “On va me juger.”
Et oui, c’est vrai. Tu vas être évalué·e. Mais ce n’est pas un tribunal.

Un entretien technique, ce n’est pas un test de valeur humaine.  C’est une rencontre professionnelle. L’objectif, ce n’est pas de te piéger, mais de voir comment tu réfléchis, comment tu réagis, et comment tu pourrais t’intégrer dans une équipe.

Alors :

  • Respire. Tu as le droit d’être stressé·e.
  • Rappelle-toi que le recruteur aussi est humain. Il peut comprendre tes hésitations. Enfin… jusqu’à ce qu’il soit remplacé par une IA. Mais pour l’instant, tu parles encore à un vrai humain, promis.
  • Prépare-toi à te parler gentiment. Si tu fais une erreur, ne te juge pas trop vite. Corriges. Reprends. C’est OK.

Le stress vient souvent de ce que tu crois que l’autre pense de toi.  Mais le vrai juge, parfois, c’est ta propre voix intérieure.  Travaille d’abord là-dessus. Et déjà, tu verras la différence.

Pendant l’entretien : respire, réfléchis, rebondis

Tu n’as pas besoin d’être rapide. Tu as besoin d’être présent·e et clair·e.
Voici quelques clés à garder en tête au moment de passer à l’action :

  • Tu as le droit de prendre quelques secondes pour réfléchir. Respire, recentre-toi, reformule la question dans ta tête.
  • Dis ce que tu penses. Même si tu n’es pas sûr·e de la réponse, explique comment tu raisonnes. C’est ça qu’on veut voir.
  • Sois honnête. Tu peux dire : “Je ne sais pas” ou “Je ne suis pas sûr, mais je chercherais comme ça.”
    👉 Un·e bon·ne recruteur·se préférera toujours ça à une réponse balancée au hasard.
  • Tu peux poser des questions. Si la consigne est floue ou si un terme technique t’échappe, demande. Ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est une preuve de professionnalisme.

L’objectif, ce n’est pas d’avoir tout bon. C’est de montrer comment tu réfléchis, comment tu collabores, et comment tu gères un moment de pression.

Et après ? Ne te juge pas, apprends

Tu as terminé ton entretien. C’est fait. Bravo.
Maintenant, résiste à l’envie de tout repasser en boucle dans ta tête pendant 48h.

Tu n’as pas été parfait·e ? C’est normal. Personne ne l’est.

Voici ce que tu peux faire à la place :

  • Note à chaud ce que tu as bien géré (oui, il y a forcément des choses positives).
  • Repère une ou deux choses à améliorer. Pas pour t’auto-flageller, mais pour progresser.
  • Ne tire pas de conclusions trop vite. Le recruteur a peut-être vu des qualités que toi, sous stress, tu n’as pas perçues.
  • Et surtout : ce n’est pas parce qu’on ne te rappelle pas tout de suite que c’est un non.

Chaque entretien est une étape. Une occasion d’apprendre, de t’affirmer, de clarifier ce que tu veux. Ne laisse pas une seule réponse dicter la suite de ton parcours.

Conclusion 

Un entretien technique peut impressionner. Mais avec un peu de recul, tu verras que tu as déjà parcouru un bon bout du chemin. Si tu es appelé·e, c’est que ton profil a déjà été remarqué. Tu n’es pas là par hasard.

Même si l’exercice semble intimidant, ce qu’il faut, ce n’est pas d’être parfait·e, c’est d’être préparé·e. Prendre le temps de comprendre ce que tu ressens, de revoir l’essentiel, d’apprendre à poser les bons mots sur ta pensée.

L’entretien n’est pas une épreuve contre toi. C’est une opportunité. Une rencontre. Un moment où tu peux exprimer qui tu es, ce que tu sais, et comment tu réfléchis.

Alors respire. Tu n’as rien à prouver, seulement à montrer. Tu es capable. Tu progresses. Et ce que tu vis aujourd’hui te servira demain, peu importe l’issue.

Courage à toi 

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